Le genre Anthyllis
compte 22 espèces d'Europe, nord de l'Afrique, Ethiopie et ouest de
l'Asie.
Anthyllis vulneraria est
une espèce très variable dont les fleurs peuvent être blanches, jaunes,
roses ou
rouge. L'allure des feuilles, la taille des folioles sont également
très variables. Plusieurs sous espèces ont été décrites dont les
délimitations ne sont pas toujours claires. Il est de ce fait fort
possible que certaines attributions, proposées ici, soient erronées.
D'autre part
certaines sources (dont Flora Gallica) proposent des regroupements : ssp.
carpatica et ssp. polyphylla
avec ssp. vulneraria (en
dessous de 1200 m), ssp. valesiaca
et ssp. boscii avec ssp. alpestris (au dessus de 1200
m).
-
ssp. vulneraria
a des feuilles supérieures dont la foliole terminale est égale ou à
peine plus grande que les latérales, les feuilles basales ont une
foliole terminale bien plus grande que les latérales. Le calice a des
dents pourpres, la corolle est jaune avec une carène rouge. Cette sous
espèce se rencontre en moyenne montagne sur des versants secs. Les
photos proposées ici pour illustrer ce taxon, proviennent d'une même
population figurée sur la première photo. Certains individus
correspondent à la description donnée, d'autres montrent un calice
entièrement blanc et une carène jaune, il peut s'agir d'une variation à
l'intérieur de la ssp. vulneraria
ou bien d'une autre sous espèce, ssp.
carpatica en l'occurence.
- ssp. carpatica
: la foliole terminale de la feuille supérieure est légèrement plus
grande que les latérales, cette foliole est nettement plus grande pour
les feuilles de la base qui parfois même n'ont pas de folioles
latérales. Le calice est entièrement jaunâtre, renflé et rétréci à son
sommet. La corolle est jaune d'or y compris la carène. Se rencontre en
Europe non méditerranéenne.
- ssp. polyphylla (DC.)
Nyman a des fleurs jaunes, la pointe de la carène est rouge, le calice
n'a pas de dents rouges. Les
feuilles basales ont une foliole terminale plus grande, les feuilles
supérieures ont des folioles toutes à peu près de la même taille.
Courante dans les plaines d'Europe.
- ssp. praepropaera (Kern.)
Bornm. (= A. vulneraria ssp.
rubriflora
(DC.) Arcang.) a un calice pourpre dans sa partie supérieure et des
pétales roses à rouge. Les feuilles inférieures ont une folioles
terminale plus grande alors que les feuilles supérieures ont des
folioles toutes à peu près de même taille. Plutôt méditerranéenne, elle
se rencontre depuis le sud de la France
jusqu'au Moyen orient.
- ssp vulnerarioides (All.) Arcang.
ressemble beaucoup à ssp.
valesiaca,
ses tiges sont couchées, ses fleurs, de 10 à 12 mm, sont blanches ou
rose pâle avec une carène pourpre et un
calice avec des dents également pourpres. Les feuilles basales ont 3 à
7 folioles, la terminale étant plus développée. Les feuilles
caulinaires ont 5 à 11 folioles de même taille. C'est une plante
montagnarde d'Espagne, France et Italie.
- ssp. alpestris (Schultes)
Asch. & Graebn. : Les descriptions et aspects photographiques
varient d'une source à l'autre (sans doute à cause de regroupements,
cf. supra). Le specimen présenté ici correspond à
certaines sources : Feuilles supérieures à foliole terminale bien plus
grande et obtuse, feuilles inférieures parfois à une seule foliole.
Calice entièrement jaunâtre (ou extrémité des dents à peine rouges)
presque cylindrique ou un peu renflé. Corolle jaune d'or
y compris la carène. D'autres descriptions ou photos correspondent plus
à la ssp. valesiaca en ce qui
concerne la couleur des fleurs (la ssp.
valesiaca est parfois incluse dans la ssp. alpestris). Se rencontre dans
les montagnes
d'Europe.
- ssp. valesiaca
(Beck) Guyot a des fleurs, de 13 à 18 mm, jaune pâle, rose pâle, ou
pourprées,
l'extrémité de la carène est rouge ou pourpre, le calice est rétréci à
son sommet
et a des dents rouges ou pourpres.
Les feuilles basales ont souvent une seule foliole, les feuilles
caulinaires ont une foliole terminale un peu plus grande. Montagnarde
des
Alpes françaises, suisses et italiennes.
- ssp. boscii
Kerguelen : Les fleurs sont rose clair avec des stries plus foncées, le
calice a des dents pourpres. Les feuilles basales sont souvent réduites
à la foliole terminale, les caulinaires ont une foliole terminale
plus grande que les latérales (en général 2 paires). Endémique des
Pyrénées.
|