Île de Pâques |
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Histoire (version habituelle) :
L'état déplorable dans lequel se trouve aujourd'hui la végétation de
l'île est la conséquence de son histoire :
- 500 BP : début
de colonisation par les Polynésiens. Ils apportent avec eux des plantes
de leur île d'origine. Plusieurs siècles se passent. Les Moais,
symboles du culte des ancêtres, sont érigés.
- XVIII ème siècle : Découverte de l'île par les européens, l'Espagne prend possesion de l'ïle en 1770. Lors des courtes escales réalisées, les navigateurs y trouvent une civilisation en pleine décadence et en proie à des guerres tribales, dues sans doute à la mauvaise gestion des ressources naturelles et à leur épuisement. Lors de ces guerres les Moais sont jetés à terre. La végétation native et naturalisée se trouve déjà dégradée.
- XIX ème siècle et début XX ème : Esclavage
des pascuans dans les mines du Pérou. En 1888 le Chili, indépendant,
prend possession de l'île, son exploitation est cédée sous contrat à
une compagnie anglaise qui pratique un élevage intensif du mouton,
ravageant ce qui reste de la végétation.
- 1966 : Les pascuans sont reconnus, ils aspirent désormais à une plus grande autonomie pour pouvoir gérer leur patrimoine historique et naturel. L'île est envahie par une végétation secondaire composée d'espèces amenées par les occidentaux. Des actions de protection sont d'ores et déjà en place.
Des études récentes permettent désormais de reconstituer une autre histoire :
Les Pascuans ont toujours su
gérer les ressoures de l'île de façon intelligente. A la suite du
déboisement ils ont pratiqué une agriculture qui préservait les sols de
l'érosion. Les Pascuans n'ont jamais eu faim et ne se sont pas
massacrés entre eux. L'abandon des Moais s'est faite à la suite d'une
modification de leurs croyances. Ce sont les Européens qui ont massacré
les Pascuans, et les ont déportés, ils ont également été décimés par des maladies.
Une gestion sans précaution a finallement dégradé l'environnement. On
voit donc que les Pascuans ne seraient en rien responsables de l'état
de leur île.
La flore vasculaire (Spermaphytes et Pteridophytes) de l'Île de Pâques comprend 48 espèces natives dont 11 endémiques. Lors de leur arrivée, les Polynésiens ont introduit plusieurs espèces dont 11 existent encore aujourd'hui. Les occidentaux ont introduit de nombreuses espèces à partir du XVIII ème siècle, 180 d'entre elles se sont naturalisées, les autres ne sont pas installées de façon stable. Des espèces ont été observées lors de notre séjour mais elles ne se trouvent pas répertoriées dans les diverses sources (statut incertain).
Plantes natives : Cyperus eragrostis, Pycreus polystachyos, Schoenoplectus californicus, Ipomoea pes-caprae, Persicaria acuminata, Boerhavia acutifolia (un seul site sur l'île, sous protection). Schenkia spicata (considérée comme native mais avec un certain doute, d'autre part il s'agit peut-être de Schenkia australis), Portulaca oleracea (le statut natif n'est pas certain).
Plantes naturalisées introduites par les premiers Polynésiens : Broussonetia papyrifera.
Plantes naturalisées introduites par les Occidentaux : Asclepias curassavica, Gamochaeta atropurpurea, Bidens pilosa, Cirsium vulgare, Crotalaria grahamiana, Crotalaria pallida, Macroptilium lathyroides, Oenothera stricta, Syzygium jambos, Psidium guajava, Sida rhombifolia, Ricinus communis, Plantago lanceolata, Dodonaea viscosa (introduction récente pour stabiliser les sols). Melia azedarach, Pennisetum clandestinum, Verbascum virgatum. Certaines d'entre elles sont envahissantes, des campagnes d'élimination sont en cours.
Plantes à statut incertain :
Desmodium adscendens : Non indiqué dans les sources mais bien présent au nord de Hanga Roa.
Macroptilium atropurpureum : Les sources n'indiquent que M. lathyroides sur l'île, mais M. atropurpureum (détermination A.O. Delgado Salinas UNAM) est assez abondant près de Tongariki.
Oenothera rosea : non indiquée sur les sources mais présent près de la carrière (Rano Raraku).
Erythrina variegata
: Présent en de nombreux endroits de l'île. Curieusement les sources
consultées n'en font pas mention, on peut donc penser qu'il n'est pas
natif, son statut est donc non défini. Cet arbre est natif dans
presque toutes les îles du Pacifique, on peut penser qu'il a été amené
par les Polynésiens, mais il est aussi vraissemblable qu'il ait été introduit plus récemment à des fins ornementales.
Artemisia absinthium
: Pas de mention dans les sources. Une station repérée, sans doute
échappée de culture. Mais la détermination n'est pas certaine.
Deux plantes envahissantes : Cirsium vulgare et Crotalaria grahamiana |
22 novembre : Vol vers l'ïle de Pâques depuis Santiago du Chili. 23 au 26 novembre : excursions dans l'île. 27 novembre : retour à Santiago. |
Ahu Tongariki |
Ahu Tahai |
Plage d'Anakena et Ahu Nau Nau |
Ahu Akivi |