NANGA PARBAT             Debut août 2001

  


Zone de Texte:           C’est un petit trek qui présente beaucoup de qualités, permettant une acclimatation à l’altitude dans un cadre magnifique.

            On quitte la KKH au pont de Raikhot, et on emprunte, en jeep, une piste, accrochée dans des rochers très raides au dessus d’une profonde gorge. Impressions fortes garanties !

            Ce même premier jour on monte à pied à Fairy Meadows qui est un véritable coin de paradis (Il serait question de continuer la piste pour Jeep jusque là, ce serait dommage !). Deuxième jour, montée tranquille à Bihal. Troisième jour, montée au camp de base (désert en été, la montagne n’étant pas fréquentable en période de mousson) et redescente à Fairy Meadows. Le camp de base se trouve dans un vaste cirque glaciaire dominé, d’un seul jet par la face nord du Nanga Parbat (4 km de haut!). Quatrième jour, descente à Tato puis jeep jusqu’à l’Indus où on reprend la KKH.

Géologie : Le massif du Nanga Parbat constitue le prolongement, vers l’ouest, des massifs élevés du Népal (Everest, Daulaghiri, Annapurna…), et de ce fait fait partie de la plaque indienne. Cette plaque est séparée de la plaque asiatique par la suture de l’Indus. Cette cicatrice océanique est ici fort complexe et suit grosso modo le cours du fleuve. Le massif du Nanga Parbat est essentiellement constitué de gneiss. Cette roche est ici assez compacte pour former de formidables parois.

Climat : Ce massif se trouve dans une position relativement méridionale et de ce fait se trouve sous l’influence de la mousson.. Cependant la position en versant nord de l’itinéraire proposé est relativement protégée : La vallée de l’Indus est même subdésertique et, plus haut, malgré des épisodes pluvio-nuageux, le parcours proposé est réalisable en été. Cependant on peut être souvent privé de la vue de l’extraordinaire cadre montagneux.

Flore : Depuis l’Indus jusqu’au camp de base plusieurs étages de végétation se rencontrent successivement. On peut les regrouper en trois zones.

   Dans la basse vallée de l'Indus, près de Pattan on trouve Nerium oleander. En amont jusque vers 2000m. on ne trouve qu’un paysage minéral avec, ça et là, quelques touffes de plantes adaptées à la sécheresse (Echinops cornigerus, Halogeton glomeratus, Solanum virginianum…).



Derniers Bouleaux à 3800m
Sur la moraine, près du camp de base, un tapis de Waldheimia nivea

 

             Entre 2000 et 3800 m. règne la forêt. Les conifères dominent jusqu’à 3500m. (Juniperus semiglobosa, Pinus wallichiana très abondant, Pinus gerardiana et Picea smithiana surtout vers Tato). En approchant la limite supérieure de la forêt apparaissent des feuillus (surtout Betula jacquemontii) qui forment les derniers bosquets vers 3800 m. Cette forêt abrite de nombreuses plantes herbacées (Thymus linearis, Salvia nubicola, Pedicularis bicornuta, Inula rhizocephala, Fragaria bucharica, Pyrola karakoramica…). Dans les prairies on trouve Viola rupestris, Lomatogonium carinthiacum, Chorispora sabulosa, Gentiana carinata, Leontopodium leontopodinum, Sibbaldia cuneata, Potentilla turczaninowiana. Sur les rochers, éboulis, moraines, lits de torrents fleurissent en été Hedysarum falconeri, Astragalus rhizanthus, Saxifraga stenophylla, Anaphalis nubigena, Saussurea jacea, Bergenia stracheyi, Dianthus anatolicusPrès des habitations pousse Rumex nepalensis.

             Au dessus de 3800m. la prairie alpine s’étend jusqu’à plus de 4000m. On y trouve encore certaines des espèces de la forêt et Gentiana tianschanica. La tourbière située au niveau du camp de base héberge Swertia petiolata. Sur les moraines on trouve la magnifique Waldheimia nivea ainsi que Waldheimia tomentosa, Astragalus candolleanus, Epilobium latifolium

La face nord du Nanga Parbat